Comment bien choisir sa microstation
Comment bien choisir sa microstation avec Michaël F, responsable du bureau étude & devis d’AG Assainissement en 10 questions
En construction ou rénovation, on passe toujours par la case assainissement. Cette partie du chantier apporte toujours un lot de questions auxquelles il est toujours utile de se tourner vers un professionnel pour trouver les réponses. Nous exposerons aujourd’hui au cours d’un entretien avec Michaël, responsable du bureau d’étude,& devis au sein d’AG Assainissement le choix d’une microstation comme assainissement individuel.
AG : Quelles sont les différentes étapes?
MF:
- Contacter le SPANC de votre commune
- Faire réaliser Etude de sol ANC (Assainissement Non Collectif)
- Réaliser des Devis en fournissant le rapport de l’étude de sol
- Décider en fonction des devis et solutions matérielles proposés
- Chantier d’installation + avertir le spanc du déroulement du chantier qu’il puisse valider l’installation avant remblai
AG : Rôle du SPANC ?
MF : C’est la première étape du projet d’assainissement.
Que ce soit en construction d’une maison individuelle ou en rénovation le SPANC de votre commune ou département vous indique si votre maison individuelle est éligible au tout à l’égout ou si vous devez réaliser ou réhabiliter votre assainissement. Puis il valide votre demande d’installation en rapport avec l’étude de sol ANC (Assainissement non collectif) et enfin lors de la dernière visite, il valide l’installation avant remblai.
AG : Cette intervention est-elle payante?
MF : L’intervention du SPANC est effectivement payante. Son montant est variable et dépend de ce dernier. Le tarif est fixé par votre commune. il peut aller de 50 à 200€.
AG : Qui détermine l’installation d’une microstation?
MF: Votre prescripteur sera le bureau délivrant “l’étude de sols ANC” qui détermine la nature de votre assainissement individuel en fonction de plusieurs critères (type de sol, perméable, imperméable, densité, présence de nappe phréatique, à quelle profondeur, nombre d’habitant, superficie des locaux…).
Cette étude entérine donc la solution assainissement à choisir: elle peut vous demander de mettre aux normes votre ancienne installation (dans le cas d’une fosse septique ancienne génération par exemple), tout comme vous conseiller l’installation d’un nouveau système
- filière traditionnelle: fosse toutes eaux + épandage
- filière agréée : microstation ou filière compacte
Enfin, il est important de savoir qu’une étude de sols ANC coûte environ 500€ dans notre département (NDLR : La Gironde)
AG : Différence entre une microstation et une filière compacte
MF : La microstation traite les eaux usées à l’instar d’une station d’épuration tandis que la filière compacte n’est ni plus ni moins qu’une “fosse toutes eaux et un système d’épandage incorporé” d’où le nom “filière compacte”
AG : Culture fixée ou culture libre?
MF : En culture fixée, les bactéries sont comme son nom l’indique “fixées” sur un support amovible, ce qui implique ici que la microstation tolère moins bien les périodes d’inactivité car les bactéries fixées qui ne sont pas en contact avec les eaux usées ne dégradent donc pas la matière.
En culture libre, les bactéries sont directement au contact des matière puisque présentes dans les eaux usées de la cuve de traitement. Les bactéries sont aussi activées par injection d’oxygène au moyen d’un compresseur (qui nécessite une alimentation électrique). Même si le niveau d’eau est bas, les bactéries toujours en contact continuent de dégrader la matière.
AG : Dans quel cas je ne peux pas installer une microstation?
MF : Pour maison secondaire. En effet, le principal carburant de votre microstation sont les eaux usées que vous rejetez (de vos toilettes, de votre cuisine, de votre salle de bains). Dans le cas d’une maison secondaire, typiquement vous ne rejetez pas tous les jours des eaux usées, du coup la microstation ne fonctionne que par intermittence.
AG : Quels sont les autres éléments de choix ?
MF : Pour être synthétique : la capacité de la cuve de prétraitement qui induit la fréquence de vidange et donc son coût d’entretien, la consommation électrique, la nature du sol et la présence d’une nappe phréatique qui détermine le matériaux (cuve en béton, en poly) et le coulage d’une dalle d’ancrage. Concernant la capacité de la cuve de décantation, il est rapide de faire le calcul : sur une monocuve, qui réalise l’ensemble du traitement, la capacité de stockage est moindre par rapport à microstation en cuves séparées. Du coup la fréquence de vidange est augmentée, donc son coût d’entretien augment. C’est pourquoi par exemple chez AG Assainissement nous sommes insistons bien sur cet aspect auprès de nos clients. Il est préférable parfois de choisir une solution un peu plus onéreuse avec des cuves séparées moins compacte à l’installation mais qui sur le long terme sera très vite rentabilisée.
Pour faire votre choix, vous pouvez aussi consulter cette page du site officiel, qui recense les solutions agréées en Gironde.
Liens Utiles
Trouvez sur le Portail de l’assainissement non collectif du Ministère de l’Environnement plusieurs liens et informations complémentaires sur les microstations et autres ANC
Téléchargez ici 2 comparatifs établis par le Département du Calvados et le GRAIE (Groupe de Recherche Rhône Alpes sur les Infrastructures et l’Eau) sur les différentes microstations agréées actuellement.
- Département du Calavados : ANC agréées (pdf 1,5Mo)
- GRAIE : Tableau des filières agréées (Tableur Excel env 28Mo)
AG : Quid du rejet des eaux traités?
MF : Votre microstation rejettera une eau débarrassée des éléments polluant à 99%, mais cette eau ne doit pas être rejetée n’importe ou. En général, le SPANC, votre commune et l’étude de sol vous apportent aussi la solution. Soit votre commune vous autorise le rejet dans un fossé soit vous serez dans l’obligation de réaliser une aire de rejet sur votre terrain sous forme d’aire d’infiltration ou de tranchées d’infiltrations. A savoir, qu’il est possible ensuite d’installer une cuve de récupération en sortie de réseau pour réutiliser l’eau traitée pour vos toilette ou sous forme d’arrosage.
AG : un dernier conseil?
MF : Vous êtes le seul décideur, en aucun cas le SPANC ou le bureau d’étude ne peut vous prescrire une marque imposée de microstation. Ces deux organismes peuvent vous aider, vous conseiller, tout comme nous le faisons au moment du choix de la microstation. Enfin, je ne peux que vous inviter à nous contacter (NDLR, via le formulaire ci dessous, ou directement par téléphone au 05 33 08 08 08) pour toutes questions concernant votre assainissement individuel, nous vous conseillerons et vous accompagnerons dans votre projet.
Enfin, n’hésitez pas à consulter notre page « Microstation » pour plus d’informations sur le fonctionnement d’une microstation
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